La Chine prend le devant de la scène au sein des marchés émergents

Arup Datta
MBA, CFA
Vice-président principal, Chef d’équipe

La transformation économique de la Chine, qui est passée d’une base manufacturière dépendante des exportations à une puissance d’innovation axée sur le marché intérieur, a fait pencher la balance dans la vaste catégorie des marchés émergents.

De quelle manière le contexte au sein des marchés émergents (ME) a-t-il changé au fil du temps? Comment la Chine a-t-elle évolué à titre de composante des ME? 

Les marchés émergents ont pris un tournant spectaculaire au cours des 10 dernières années, passant d’un indice fortement axé sur les matériaux et l’énergie vers une augmentation des pondérations dans les secteurs de la consommation, et est maintenant en grande partie stimulé par ses composantes technologiques et de la finance. L’exposition des indices de référence au Brésil et à la Russie a été réduite pour intégrer la Chine, l’Inde et Taïwan, la Chine ayant bénéficié de la part du lion.

L’indice des ME modernisé évolue de manière semblable à celui des marchés développés au fil du temps. Au cours de la dernière décennie, la croissance de la Chine l’a amenée à son statut actuel de deuxième économie mondiale en importance, et avec un accès plus grand aux investisseurs, elle est maintenant de loin la plus importante composante de l’indice MSCI Marchés émergents. Alors que la Chine se tourne depuis une économie fortement axée sur les exportations pour miser davantage sur la consommation, elle offre un marché solide d’occasions de croissance. Elle est aussi un chef de file technologique, en étroite compétition avec les É.-U.

"Au cours de la dernière décennie, la croissance de la Chine l’a amenée à son statut actuel de deuxième économie mondiale en importance, et avec un accès plus grand aux investisseurs, elle est maintenant de loin la plus importante composante de l’indice MSCI Marchés émergents.”

En quoi investir dans la Chine diffère des investissements dans d’autres pays des ME? 

La Chine étant une composante majeure des indices des ME, et au vu des nombreuses différences clés en matière de dynamique du marché et d’accès aux investisseurs, nous abordons la Chine d’une manière distincte. À titre de gestionnaire quantitatif, nous examinons habituellement les sociétés de marchés émergents dans une optique régionale et en fonction des homologues sectoriels. Toutefois, au moment d’évaluer des sociétés chinoises, nous utilisons un modèle de sélection des titres spécialisé et distinct de celui utilisé pour le reste de l’Asie. Pour les investisseurs, la Chine est très différente des autres pays émergents à forte composante technologique comme la Corée du Sud et Taïwan. L’une des principales différences est que le principe de gestion axé sur la valeur ne fonctionne pas aussi bien en Chine, alors nous avons réorienté notre stratégie vers la croissance. 

Quels sont les avantages d’investir en Chine et quels sont les avantages de votre approche? 

Nous nous sommes très bien débrouillés dans le secteur des marchés émergents au cours des dernières années, ce qui n’a pas été le cas pour nombre de gestionnaires quantitatifs. La Chine représente aujourd’hui environ 40 % de l’indice MSCI Marchés émergents et notre processus discipliné nous permet de saisir toute l’envergure d’un si vaste univers de titres. Les inefficiences du marché boursier chinois représentent pour nous des occasions d’alpha plus élevé.

Un autre élément crucial dont on doit tenir compte au moment d’investir dans des ME sont les coûts d’opération relativement élevés comparativement à ceux des marchés développés. Afin de réaliser un alpha de manière efficiente, mon équipe a élaboré un modèle de coûts d’opération sophistiqué qui est utilisé parallèlement au modèle d’alpha dans le cadre de notre processus de placement. Le modèle nous aide à quantifier l’incidence des opérations sur chaque titre en estimant les coûts d’opération globaux (incidence du marché, commissions, droits de timbre). Les volumes de négociation demandés et la volatilité sont des moteurs clés de notre modèle de coûts d’incidence du marché. 

Quelle est la meilleure façon d’obtenir une exposition à la Chine? 

Notre fonds de ME investit en Chine par l’intermédiaire de multiples Bourses, avec un accès à des actions de type A, des actions de type H, des actions de type B et au moyen de CAAE. Notre modèle de coûts d’opération établit quelle Bourse offre les conditions de négociation les plus avantageuses pour une action en particulier. Le marché chinois évolue. Lorsque j’ai commencé à investir dans les marchés émergents, il y a plus d’une décennie, nous n’avions pas accès aux actions de type A de la Chine. Depuis 2016, nous avons pu y accéder au moyen de la connexion boursière Hong Kong–Shanghai et Shenzhen. À l’époque, le pouvoir des modèles quantitatifs atteignait à peine la moitié de ce qu’il est aujourd’hui pour les actions de type A par rapport aux actions de type H, parce que les approches systématiques ne fonctionnaient pas aussi bien dans le marché de détail très volatil de la Chine continentale. Cela ne nous a pas arrêtés, car nous étions convaincus que les marchés allaient converger étant donné l’ampleur des investissements institutionnels dans les actions de type A. Cinq ans plus tard, les modèles quantitatifs fonctionnent tout aussi bien dans les deux marchés, et nous croyons avoir bien maîtrisé cette situation dans notre stratégie de gestion des marchés émergents.

Une gestion active en Chine présente-t-elle un avantage? 

Comme je l’ai mentionné, il y a beaucoup d’alpha à réaliser en Chine. En règle générale, les modèles quantitatifs fonctionnent le mieux dans des marchés inefficients. Lorsque nous nous sommes joints à Mackenzie pour bâtir notre boutique d’actions quantitatives mondiales, nous avons commencé par lancer des stratégies dans les régions comportant le potentiel d’alpha le plus élevé. Nous avons commencé par des ME, puis nous avons élaboré nos stratégies internationales, et finalement, américaines. Nous décelons des occasions dans les ME et la Chine comme des régions prêtes à faire l’objet d’une gestion active.

"La Chine est très différente des autres pays émergents à forte composante technologique comme la Corée du Sud et Taïwan. L’une des principales différences est que le principe de gestion axé sur la valeur ne fonctionne pas aussi bien en Chine, alors nous avons réorienté notre stratégie vers la croissance.”

Les placements dans les fonds communs peuvent donner lieu à des commissions, des commissions de suivi, des frais de gestion et d’autres frais. Veuillez lire le prospectus avant d’investir. Les fonds communs ne sont pas garantis, leur valeur varie fréquemment et leur rendement antérieur peut ne pas se reproduire. L’indice MSCI Marchés émergents regroupe les sociétés à moyenne et grande capitalisation de 27 marchés émergents. Le contenu de ce document (y compris les faits, les perspectives, les opinions, les recommandations, les descriptions de produits ou titres, ou les références à des produits ou titres) ne doit pas être pris ni être interprété comme un conseil en matière de placement, ni comme une offre de vendre ou une sollicitation d’offre d’achat, ou une promotion, recommandation ou commandite de toute entité ou de tout titre cité. Bien que nous nous efforcions d’assurer son exactitude et son intégralité, nous ne sommes aucunement responsables de son utilisation. Ce communiqué pourrait renfermer des renseignements prospectifs qui décrivent nos attentes actuelles ou nos prédictions pour l’avenir ou celles de tiers. Les renseignements prospectifs sont de par leur nature assujettis, entre autres, à des risques, incertitudes et hypothèses pouvant donner lieu à des écarts significatifs entre les résultats réels et ceux exprimés dans les présentes. Ces risques, incertitudes et hypothèses comprennent, mais sans s’y limiter, les conditions générales économiques, politiques et des marchés, les taux d’intérêt et de change, la volatilité des marchés boursiers et financiers, la concurrence commerciale, les changements technologiques, les changements sur le plan de la réglementation gouvernementale, les changements au chapitre des lois fiscales, les poursuites judiciaires ou réglementaires inattendues et les catastrophes. Nous vous invitons à soigneusement prendre en compte ces facteurs et d’autres facteurs et à ne pas vous fier indûment à ces renseignements prospectifs. Tout renseignement prospectif contenu dans les présentes n’est valable qu’au 31 mai 2021. On ne devrait pas s’attendre à ce que ces renseignements soient mis à jour, complétés ou révisés en raison de nouveaux renseignements, de nouvelles circonstances, d’événements futurs ou autre.

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Arup Datta
MBA, CFA
Vice-président principal, Chef d’équipe

M. Datta est un investisseur « quantitatif » professionnel depuis plus de 30 ans, ayant géré des portefeuilles dans pratiquement toutes les capitalisations et régions du monde.

De 1992 à 2012, il a été analyste quantitatif, gestionnaire de portefeuille, directeur général des placements américains et directeur général de la gestion de portefeuille à Man Numeric. En 2012, il a fondé Agriya Investors, qui est devenue par la suite la division mondiale et internationale d’AJO. Il s’est joint à Mackenzie en septembre 2017 pour diriger l’équipe des actions quantitatives mondiales.

M. Datta est titulaire d’un baccalauréat en technologie de l’Indian Institute of Technology de Kanpur, en Inde, et d’une maîtrise en administration des affaires avec distinction de la Johnson School of Management de l’Université Cornell. Il détient le titre de CFA.