Que sont les FNB d’obligations et comment fonctionnent-ils?

Les obligations ont connu une année 2022 extrêmement difficile. En fait, selon certains commentateurs, il s’agit de la pire année de tous les temps pour les investisseurs en obligations américaines. L’indice obligataire total, par exemple, a perdu plus de 13 % de sa valeur au cours de l’année. Ces investissements, généralement perçus comme des placements sûrs et ennuyeux, ont été loin de l’être.

Mais les choses changent, et il y a de bonnes raisons d’être enthousiaste à propos des obligations. Nous examinons ici le fonctionnement des obligations et des FNB d’obligations, ainsi que les façons dont les FNB d’obligations peuvent générer des rendements et s’intégrer à votre portefeuille d’investissement. 

Comment fonctionnent les obligations?

Les obligations sont essentiellement une sorte de prêt. Elles sont émises par les gouvernements et les entreprises en contrepartie de liquidités de la part des investisseurs. Elles versent une certaine somme d’argent pendant une période donnée (se terminant à la date d’échéance) à un taux d’intérêt convenu. À la fin de la période de rachat, vous récupérez (normalement) la totalité de votre investissement en plus des intérêts qui vous sont versés jusqu’au remboursement du prêt.

Cette période de rachat peut aller de quelques mois, voire moins, à 30 ans ou même plus. En général, plus le risque perçu est élevé, plus l’intérêt offert est élevé. Ainsi, par exemple, les obligations d’État offrent généralement des taux plus faibles que les obligations de société. Les entreprises dont la situation financière est plus solide verseront généralement des intérêts plus faibles que celles dont la situation financière est moins bonne, étant donné que leur risque perçu est moindre. Par ailleurs, théoriquement du moins, plus la période de remboursement est longue, plus le taux d’intérêt est élevé.

Le rendement est la somme d’argent reçue en pourcentage de l’investissement effectué. Dans le cas des obligations, il peut s’agir d’une combinaison des intérêts versés et des gains ou des pertes en capital si les obligations sont vendues avant la fin de la période de rachat. La valeur marchande d’une obligation peut varier avec le temps, particulièrement lorsque les taux d’intérêt fluctuent de manière considérable, comme ce fut le cas en 2022.

 

Cette année-là, la Banque du Canada a fait passer son taux directeur de 0,25 % à 4,5 % et la Réserve fédérale a augmenté le taux des fonds fédéraux depuis environ 0 % jusqu’à 4,25 %-4,5 %. Par conséquent, de nombreuses obligations à long terme offraient des taux d’intérêt nettement inférieurs aux taux disponibles ailleurs. Leur valeur marchande a donc considérablement reculé. Lorsque des options à intérêts plus élevés sont offertes, les investisseurs ne sont disposés à payer qu’un prix inférieur pour une obligation à faible taux d’intérêt, afin de maintenir un taux de rendement intéressant.

Les investisseurs vendront souvent les obligations à long terme s’ils estiment pouvoir obtenir de meilleurs rendements ailleurs. Ils devront toutefois devoir accepter une baisse considérable de la valeur de ces obligations pour les vendre. Si vous êtes prêt à conserver une obligation jusqu’à sa date de rachat, vous récupérez (généralement) l’intégralité de votre investissement, mais vous pourriez ne pas avoir bénéficié de taux d’intérêt beaucoup plus élevés au cours de cette période.

Voici un exemple :

L’obligation 1 a été émise il y a deux ans à un taux d’intérêt de 3 %, et vous y avez investi 100 $. Dans cet exemple, supposons que l’obligation est éternelle (elle n’a pas de date de rachat).

Si l’obligation 2 était émise aujourd’hui, avec des taux d’intérêt nettement plus élevés, elle offrirait un taux d’intérêt de 6 % pour cet investissement de 100 $. L’obligation 2 est identique à l’obligation 1, à l’exception du taux d’intérêt.

Une fois l’obligation 2 émise, le marché réagirait ; pour que l’obligation 1 rapporte 6 %, il faudrait que son prix soit de 50 $, ce qui est nettement inférieur au prix d’émission de 100 $. 

Comment fonctionnent les FNB d’obligations? 

Un FNB d’obligations (fonds négocié en bourse d’obligations) est un ensemble d’obligations distinctes détenues en un seul fonds. Il vous permet de diversifier les obligations que vous possédez, afin de réduire le risque de concentration trop élevée dans un type ou une région d’obligations. Il peut être composé d’obligations de sociétés, d’obligations d’État ou d’un mélange des deux.

Lorsque vous investissez dans des obligations individuelles, il est plus difficile d’obtenir le type de diversification qui réduit le risque dans votre portefeuille. Un autre inconvénient des obligations individuelles est que, lorsqu’une obligation arrive à échéance, vous devez en acheter une autre pour la remplacer. De plus, les émetteurs ont souvent le droit de rembourser l’obligation par anticipation ou de la racheter s’ils croient pouvoir obtenir de meilleures conditions ailleurs. Ainsi, votre investissement obligataire se transformerait brusquement en liquidités.

Avec les FNB d’obligations, les gestionnaires de fonds du FNB comprennent cette possibilité et vendront les obligations qui, selon eux, pourraient faire l’objet d’un rachat, afin de maintenir un équilibre de rendement sur une période plus longue au sein du FNB. Avec les FNB d’obligations, vous n’avez pas à vous inquiéter de la transformation soudaine de votre investissement en liquidités, ce qui en fait un investissement plus fiable et continu. 

Pourquoi les FNB d’obligations sont-ils intéressants aujourd’hui ? Qu’est-ce qui a changé?

En règle générale pour les obligations, plus la période de détention est longue, plus le taux d’intérêt est élevé. Toutefois, en raison de la hausse extrêmement rapide des taux d’intérêt des banques centrales en 2022, les obligations à court terme ont commencé à offrir des taux d’intérêt nettement plus élevés que les obligations à long terme existantes, ce qui a fait en sorte que beaucoup de ces obligations ont été vendues en dessous de leur valeur initiale. Toutefois, ces obligations finiront par être remboursées à leur valeur initiale, alors il est également possible d’en tirer des rendements supplémentaires sous forme de gains en capital.

De nombreuses obligations ont commencé l’année 2023 avec une décote, ce qui pourrait en faire l’un des actifs d’investissement les plus intéressants de l’année. Le rendement moyen pondéré à l’échéance constitue une statistique importante pour les obligations. Il s’agit du rendement annuel estimé jusqu’à la date de remboursement. Au début de 2023, en raison de ces fortes décotes, certains FNB d’obligations affichaient un rendement à l’échéance supérieur à 11 %.

Il est toutefois important de se rappeler que plus le rendement est élevé, plus le risque dans la catégorie d’actifs obligataires est élevé. 

Les types de FNB d’obligations

Les FNB d’obligations peuvent être des fonds actifs, pour lesquels les gestionnaires suivent une philosophie ou un style d’investissement donné. Le FNB d’obligations sans contraintes Mackenzie (MUB) en est un exemple. Les gestionnaires du fonds sont en mesure d’apporter des modulations tactiques aux titres en portefeuille pour tirer parti d’occasions et s’adapter aux conditions du marché en évolution. Au 31 janvier 2023, son rendement moyen pondéré à l’échéance était de 6,36, % 1.  

Les FNB d’obligations peuvent également être des fonds indiciels, conçus de façon à reproduire un indice obligataire donné. Par exemple, le FNIB Obligations américaines à rendement élevé Mackenzie (QHY) est conçu de façon à reproduire l’indice Solactive USD High Yield Corporates Total Market, lequel reproduit le rendement des obligations de sociétés à rendement élevé émises en dollars américains. Au 31 janvier 2023, son rendement moyen pondéré à l’échéance était de 7,88 % 2.

Au sein de ces catégories de FNB d’obligations, il peut également y avoir des obligations concentrées dans une région, de qualité élevée ou à rendement élevé, et à court, moyen ou long terme. 

Comment les FNB d’obligations s’intègrent-ils dans un portefeuille?

Les obligations représenteraient d’ordinaire 40 % d’un portefeuille dont le ratio est de 60-40 en actions et en obligations. Ce ratio pourrait également être plus élevé pour les retraités qui ont besoin que leurs investissements leur procurent un revenu régulier. Toutefois, pendant deux années consécutives, les obligations ont connu une baisse de leur valeur, et leurs rendements ont été très faibles, ce qui a motivé certains investisseurs à acheter davantage d’actions et à réduire la part des obligations dans leurs portefeuilles à 30 % ou même à 20 %.

Compte tenu des occasions actuellement offertes par les obligations, il semble avisé de rééquilibrer les portefeuilles pour revenir à ce ratio 60-40. Les FNB d’obligations sont de nouveau en mesure d’offrir un coussin de sécurité en cas de chute des actions et peuvent offrir un rendement régulier plus substantiel. De plus, les FNB d’obligations vous permettent d’obtenir une diversification immédiate et étendue de la partie de votre portefeuille consacrée aux titres à revenu fixe.

Discutez avec votre conseiller ou conseillère des moyens d’ajouter des FNB d’obligations à votre portefeuille et tirez parti de l’occasion unique qu’offrent actuellement les obligations. 

1. Rendement du FNB d’obligations sans contraintes Mackenzie pour la période terminée le 28 février 2023 : -2,8 % (1 an), -0,3 % (3 ans), 1,3 % (5 ans) et 2,6 % (depuis le lancement en avril 2016).

2. Rendement du FNIB Obligations américaines à rendement élevé Mackenzie pour la période terminée le 28 février 2023 : -5,0 % (1 an), 0,3 % (3 ans), 1,3 % (5 ans) et 0,9 % (depuis le lancement en janvier 2018).

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