Commentaire mensuel – Équipe Mackenzie Bluewater

Ce n’est qu’à la fin de l’année 2023 que l’on a commencé à anticiper une baisse des taux directeurs. Ce changement a signalé un renversement de la trajectoire des taux d’intérêt, ce qui a entraîné une flambée des prix des actions. Les investisseurs ont commencé à recalibrer leurs stratégies, car la perspective d’un assouplissement de la politique monétaire laissait entrevoir la possibilité d’un environnement de taux d’intérêt plus favorable aux actions.  Curieusement, par le passé, des baisses significatives des taux d’intérêt directeurs ont eu tendance à être très défavorables pour les marchés boursiers, puisqu’ils ont découlé d’une faiblesse économique marquée annonçant le début d’une récession.  En dépit de l’enthousiasme initial du marché boursier, il reste à voir si cette fois-ci est vraiment différente.

Un fait marquant en 2023 a été la concentration des rendements au sein du S&P 500, où les « sept magnifiques » (Apple, Microsoft, Alphabet, Amazon, Nvidia, Meta Platforms et Tesla) ont contribué à plus de 60 % de la performance de l’indice en 2023, après avoir en général été des retardataires notables en 2022.  Ces sept sociétés étaient principalement des entreprises ayant connu une croissance accélérée pendant la pandémie. Elles offraient des produits et des services qui se comportaient déjà de bonne manière avant la pandémie, mais qui ont connu une augmentation significative alors que les comportements des consommateurs et des sociétés ont subi d’importantes transformations ayant favorisé chacune de ces sociétés.

Toutefois, alors que le monde revenait progressivement vers un semblant de normalité, les perspectives pour ces sociétés se sont affaiblies. Ceci, combiné à un changement de l’humeur des investisseurs en raison de la hausse marquée des taux d’intérêt et de l’inflation, s’est traduit par une correction significative touchant ces chefs de file du marché en 2022.  Cette correction s’est avérée, dans de nombreux cas, disproportionnée par rapport aux réalités fondamentales de ces sociétés.

En dépit du repli temporaire, la résilience et la vigueur sous-jacentes de ces entreprises sont devenues manifestes alors qu’elles ont continué de croître, donnant lieu à un rebond important du cours de leurs actions en 2023.  Par conséquent, non seulement elles se sont redressées, mais ont fini par dominer les rendements des placements au sein de l’indice S&P 500 pendant l’année.  Compte tenu de leur taille, l’année a par conséquent été très difficile pour les gestionnaires actifs cherchant à surpasser leurs indices de référence.  Les actions étant revenues à des niveaux de valorisation plus normaux — vraisemblablement supérieurs à la normale - nous ne nous attendons pas à un contexte semblable de rendements très concentrés en 2024.

Bien que les Sept magnifiques aient été les plus significatives en termes d’incidence sur les marchés boursiers mondiaux, nous continuons de voir d’autres entreprises et secteurs connaître de semblables effets secondaires de la normalisation postérieure à la COVID.  Dans certains cas, la demande a été très inférieure qu’habituellement pendant la pandémie avant d’atteindre des niveaux élevés postérieurement au confinement et ne revenant maintenant que progressivement à la normale.  Dans d’autres cas, l’opposé s’est avéré, la pandémie ayant créé des pics non récurrents de la demande suivis d’un effondrement post-COVID des revenus.  Pour d’autres entreprises et secteurs, les distorsions ont été moins apparentes.  Les perturbations au sein de la chaîne d’approvisionnement pendant la pandémie ont entraîné des commandes et la constitution de stocks en surplus les clients, faisant en sorte que des sociétés continuent de découvrir que ces clients détiennent leurs produits en quantités excédentaires.  Dans d’autres cas, des sociétés continuent d’afficher des carnets de commandes inhabituellement élevés qu’elles tentent de combler, se traduisant par des revenus actuels robustes, mais également par des niveaux de commandes faibles ou négatifs à l’égard de ventes futures.  Alors que l’économie reviendra éventuellement à la normale, ce n’est certainement pas encore le cas.

En outre, alors que nous poursuivons notre transition vers l’ère post-pandémique, nous constatons de plus en plus de preuves de l’impact des taux d’intérêt plus élevés sur la croissance économique globale.  Une partie de cette incidence est déjà manifeste, une tension se faisant sentir parmi les consommateurs à plus faible revenu aux É.-U. et au Canada. Le Canada est confronté à une vulnérabilité additionnelle en raison des structures hypothécaires qui réajustent les taux d’intérêt plus fréquemment, soulevant des préoccupations sur la manière dont les consommateurs s’adapteront à des taux d’emprunt significativement plus élevés.  À l’échelle mondiale, la croissance économique reste faible, en particulier en Chine. Le pays continue d’éprouver des difficultés avec les défis liés à la transition vers une économie plus axée sur la consommation dans un paysage démographique complexe. Alors que la Chine a été une pionnière en matière de véhicules électriques et au sein de volets de la chaîne de valeur de la transition énergétique, la pression politique émanant des économies occidentales, préoccupées par les répercussions du succès de la Chine sur leurs propres industries intérieures, ajoute un élément d’incertitude.

Simultanément, l’accent mis par la Chine sur le perfectionnement de sa technologie et son industrie intérieure des semiconducteurs est confronté à des difficultés croissantes, y compris les restrictions en matière d’importation par le monde occidental. L’élection américaine de 2024, avec la ré-élection possible d’un Donald Trump protectionniste, combinée au conflit continu au Moyen-Orient, alimente encore plus le climat actuel d’incertitude et de possibles surprises.

Perspectives

Nous croyons que nous sommes sur le point de connaître un contexte économique plus difficile alors que le resserrement par les banques centrales se fera progressivement pleinement sentir. Avec les épargnes extraordinaires ayant découlé des programmes de mesures de relance liées à la COVID étant près d’être épuisées, les consommateurs affichent de plus en plus des signes de tension. Bluewater a présenté de la valeur aux investisseurs en se concentrant sur un groupe choisi de sociétés qui se démarquent à titre de chefs de file dans leurs secteurs respectifs. Ces sociétés sont dirigées par des équipes de direction de premier ordre et affichent des taux de croissance surpassant ceux de l’ensemble de l’économie. Leurs modèles d’affaires résilients leur permettent de traverser habilement des contextes incertains et de bonifier leurs avantages concurrentiels. Toutes nos entreprises affichent une forte rentabilité, génèrent d’importants flux de trésorerie disponibles et maintiennent de remarquables bilans. Nous prévoyons que la résilience de nos sociétés au chapitre des bénéfices sera beaucoup plus robuste comparativement à l’ensemble du marché, leur conférant une bonne position pour faire face aux vents économiques défavorables.

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