Commentaire mensuel – Équipe des actions et du revenu mondiaux Mackenzie

Perspectives des marchés

Au cours de la dernière année, les É.-U. ont relevé les taux à 5 %, plus que tout autre pays développé. Compte tenu de l’influence que la Réserve fédérale a sur la politique monétaire de presque toutes les autres banques centrales, le reste du monde a dans une grande mesure suivi le pas. Des exceptions notables comprennent le Japon, qui a maintenu sa politique de taux d’intérêt de zéro dans un contexte d’inflation modérée, mais toujours plus élevée qu’à l’habitude. La Chine a dû abaisser les taux d’intérêt au cours de la dernière année en raison d’une faible inflation et, jusqu’à maintenant, d’un rebond économique anémique. Les relèvements de taux ont dans les faits eu leur incidence souhaitée sous la forme d’un ralentissement de la croissance. Par conséquent, l’inflation a commencé à s’atténuer aux É.-U. et dans la zone euro, mais se maintient toujours au-delà des niveaux ciblés par la plupart des banques centrales avant de déclarer victoire.

Avec des courbes de taux inversées partout dans le monde, les investisseurs sont à l’heure actuelle confrontés à un certain dilemme. Des courbes de taux inversées indiquent habituellement que nous nous trouvons en récession, mais cela constitue quelque peu une contradiction par rapport aux signaux économiques robustes sinon ordinaires et des attentes relativement haussières en matière de bénéfices. Par exemple, nous n’avons pas encore constaté de ralentissement notable des résultats de nos sociétés industrielles, et la capacité de nos franchises de consommation de transférer les coûts dans des prix plus élevés sans causer un choc important sur les volumes a été impressionnante. Les prévisions économiques sont peu fiables dans les meilleures périodes puisque la politique monétaire se fait sentir avec des décalages longs et variables. Néanmoins, au cours des 50 dernières années, toute inversion persistante et importante de la courbe des taux américaine a été suivie d’une récession dans les 18 à 24 mois. En date de juin, nous étions dans le 15e mois. Il convient de noter qu’une récession n’a pas habituellement été entamée alors que la courbe était inversée, mais plutôt après que la Fed américaine ait commencé à réduire les taux afin de lutter contre la perception d’un ralentissement économique. Selon ce long historique, il ne serait pas déraisonnable de s’attendre à une récession, non pas cette année, mais peut-être en 2024.

Bien entendu, au fil des ans, nous avons fini par croire que ni les économistes, ni les équipes de direction, ni les analystes côté vendeur ni (particulièrement!) les gestionnaires de portefeuilles du côté acheteur sont de grands prévisionnistes de récessions. C’est la raison pour laquelle nous insistons pour détenir des sociétés dont les modèles d’affaires, les bilans et les dividendes et les flux de trésorerie disponibles sont en mesure de traverser des replis - prévus ou imprévus.

Ce qui a contribué au rendement

Broadcom a été l’un des plus importants contributeurs au rendement. Broadcom comporte deux segments : un quart de ses bénéfices est tiré de logiciels de gestion d’infrastructures, et trois quarts sont tirés des semiconducteurs, où leurs produits (puces de silicone marchandes, circuits intégrés propres à des applications de consommation, commutateurs Ethernet) jouent un rôle fondamental dans l’habilitation de l’IA et l’efficience des centres de données, et sont essentiels à la croissance continue des titans de l’infonuagique. Nous continuons de détenir Broadcom ce qui, à 20 fois les bénéfices actuels, est raisonnable compte tenu de ses perspectives et du fait qu’elle est dirigée par un chef de la direction (Hock Tan) qui a multiplié les rendements pour les actionnaires à plus de 35 % par année depuis 15 ans.

McKesson a été un contributeur clé pour le trimestre après avoir rehaussé sa cible de croissance du bénéfice d’exploitation à long terme de ses segments d’exploitation clés. Cela a découlé de la robustesse du pipeline de médicaments génériques, avec en tête la générification d’Humira, et le développement continu d’une franchise d’oncologie communautaire à marge élevée. McKesson occupe une position de premier plan en oncologie avec plus de 2 000 oncologues sur sa plateforme qui fournissent des services à la valeur ajoutée à marge élevée à des oncologues et à des fabricants de médicaments. Cela a de l’importance puisque l’oncologie domine la R et D pharmaceutique, comptant pour environ 40 % de la R et D de 2022, et il est attendu que ce domaine de traitement croisse le plus rapidement au cours des cinq prochaines années, avec un taux de croissance composé annuel estimatif d’environ 15 %.

Amadeus a été acquise au milieu de la pandémie alors que le monde a dans les faits cessé de prendre l’avion.  Depuis, les choses se sont améliorées. La performance du cours de son action reflète principalement la robustesse des dépenses en voyages - et de l’humeur haussière générale qui l’entoure.  Mais il y a beaucoup d’autres raisons de se réjouir que seulement le rebond des voyages :  Les difficultés créées par la COVID ont révélé dans quelle mesure Amadeus est plus solide que ses concurrents.    La société a été en mesure de maintenir et d’exécuter d’importants projets de R et D et d’infrastructures et d’offrir de nouvelles solutions alors que ses pairs se débattaient pour ne pas plonger.  Les nouvelles solutions, particulièrement dans les TI de l’aviation, ont connu une forte adoption par les consommateurs au soutien d’un rendement très élevé sur les investissements. Les avantages concurrentiels d’Amadeus sont en croissance.

Ce qui a nui au rendement

Deutsche Böerse a nui aux résultats pendant le trimestre.  Cela s’explique par deux raisons.  Premièrement, le 16 mai, Deutsche Böerse a annoncé l’acquisition de SimCorp A/S pour 4,4 milliards $.  L’opération a été jugée comme « à plein prix » par les commentateurs du côté vendeur habituellement optimistes.  La seconde a trait à une atténuation de la volatilité du marché.  La volatilité et l’incertitude sont à la source d’une grande part de l’activité des marchés des capitaux, comme les opérations de couverture.  Le recul partiel de l’inflation a entraîné une baisse des volumes surtout au chapitre des actions et des dérivés sur actions.  Il convient de noter que toutes les catégories d’actif au sein des activités de négociation et de compensation ont connu des hausses, y compris les dérivés sur taux d’intérêt, les produits de base (électricité gaz, etc.) et les activités de change.  Cela laisse entendre que les comportements sur les marchés liés aux actions ont reflété la perception d’une plus faible volatilité, contrairement aux marchés non liés aux actions. La société reste d’une des 10 principales positions.

Abbvie est une grande société biopharmaceutique comportant des franchises de premier plan en immunologie, en oncologie, en neuroscience, en soins de la vue et en santé des femmes. Par l’intermédiaire de Botox, elle détient la plus importante marque de produit médical cosmétique. Abbvie connaît un exercice 2023-2024 difficile en raison des attentes négatives à l’égard des ventes pour son principal médicament, Humira, qui a par le passé été le médicament le plus vendu dans le monde, mais qui est maintenant confronté à un concurrent biosimilaire par suite de la perte du brevet d’exclusivité plus tôt cette année. Toutefois, cela a été intégré dans les revenus estimatifs, et la société a des perspectives à long terme robustes soutenues par un pipeline solide fournissant une possibilité de hausse et la capacité de contrebalancer une tranche importante des pertes de revenus d’Humira au cours des années à venir avec de nouveaux médicaments, y compris Skyrizi et Rinvoq, qui peuvent être vus comme des remplaçants améliorés d’Humira. La direction est en voie de commercialiser ces deux médicaments et d’élargissement des indications approuvées avec un sommet cible des ventes excédant celui d’Humira d’ici 2027 (plus de 21 milliards $). Abbvie reste hautement rentable et continue de générer d’importants flux de trésorerie, avec une valorisation peu exigeante, et offre un rendement en dividendes attrayant de plus de 4 %.

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